| à propos.

Je m’appelle Julien Misserey, mon surnom est June, je suis né en 1972.

J’ai été déscolarisé assez tôt, et me suis dirigé dès lors vers les métiers de l’impression pour devenir l’un des tout derniers photocompositeurs formés en France. La photocomposition, c’est une sorte d’intermédiaire/chaînon manquant entre les techniques d’impression anciennes et le graphisme/la mise en page sur ordinateur, s’il fallait résumer. A la toute fin des années 80, cette approche technique était en passe d’être moribonde, et apprendre un métier en train de disparaître m’aura éveillé assez tôt à la question de la transmission, de son essence, de ce qui la motive, pour le meilleur et pour le pire. Et en y réfléchissant deux secondes, cette notion de « passation » s’est avérée centrale dans tout mon parcours, au delà de mes simples occupations professionnelles.
Je me suis ensuite ré-orienté vers le graphisme un poil plus moderne, au sens le plus large du terme, de la presse gratuite -beurk- à la direction artistique de plusieurs labels discographiques, entre autres.
J’ai également exercé les activités de disquaire puis de libraire (notamment une dizaine d’années dans une très grande librairie bisontine indépendante aujourd’hui fermée), formé en autodidacte ou sur le tas, entre douze autres occupations moins exaltantes.
Depuis la fin du siècle dernier (ça fait loin, hein ?), je partage régulièrement mes disques favoris en les passant à la radio ou en soirée.

Depuis une quinzaine d’années, j’agis un peu partout en France et à l’étranger avec les copines et copains de l’association ChiFouMi (formations, ateliers, commissariat d’exposition, conférences, organisation de résidences internationales, etc), pour laquelle j’officie comme directeur artistique et coordinateur principal. Notre souhait de valoriser une forme de bande dessinée audacieuse, innovatrice, différente, nous a conduit à organiser des résidences collectives de la Saline royale d’Arc-et-Senans au Minneapolis College of Art and Design de Minneapolis, USA, en passant par le Festival International de la bande dessinée d’Angoulême, dont nous assurons plusieurs missions de production de résidences collectives et de commissariat d’exposition.

Je suis un gros lecteur de soixante kilos, un grand amateur de livres -et pas seulement de livres de bande dessinée, contrairement à ce que mon implication dans ChiFouMi peut laisser paraître- depuis ma plus tendre enfance et suis amapien depuis plusieurs années.
Plus généralement, je me sens proche des grands questionnements sur nos manières de « consommer décemment » (oxymore !) et de fait, sur les limites du modèle économique régissant nos existences, avec les résultats calamiteux qu’on lui connaît (euphémisme !). Paradoxalement, cela ne ralentit malheureusement guère mon addiction au soda au cola, mais je fais de mon mieux, promis.

Je vis aujourd’hui à la campagne entre une étagère de disques et une étagère de livres, avec ma compagne, notre enfant, deux chats. J’y entretiens mon petit jardin et mon refus de parvenir.

Art : « bibliotheca lapidea », Karl Chilcott, 2014 | Ile Art, Malans, France (photo prise en 2020).

Adak - entrez dans la forêt (BANDE)