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« Tea Rooms » de Luisa Carnés

La Contre-Allée | 2021 | 21 €

« Dans le Madrid des années 1930, Matilde cherche un emploi. La jeune femme enchaîne les entretiens infructueux : le travail se fait rare et elles sont nombreuses, comme elle, à essayer de joindre les deux bouts. C’est dans un salon de thé-pâtisserie que Matilde trouve finalement une place. Elle y est confrontée à la hiérarchie, aux bas salaires, à la peur de perdre son poste, mais aussi aux préoccupations, discussions politiques et conversations frivoles entre vendeuses et serveurs du salon.

Quand les rues de la ville s’emplissent d’ouvriers et ouvrières en colère, que la lutte des classes commence à faire rage, Matilde et ses collègues s’interrogent : faut-il rejoindre le mouvement ?
Quel serait le prix à payer ? Peut-on se le permettre ? Qu’est-ce qu’être une femme dans cet univers ?

Née dans une famille d’ ouvriers, Luisa Carnés commence à travailler très tôt, dès l’ âge de 11 ans, comme apprentie dans l’atelier de chapellerie que dirige une de ses tantes. Elle compense son manque d’ instruction par une curiosité littéraire féroce et multiplie ses lectures, en particulier des auteurs russes. Son apprentissage littéraire est autodidacte et la conduit vers la littérature et le journalisme, jusqu’ à devenir, selon la critique de l’époque, l’une des meilleures écrivaines des années 1930.

Elle publie très jeune (entre 1926 et 1929) quatre nouvelles dans la presse, puis en 1928, son premier recueil est édité, Peregrinos del calvario, suivi d’un roman Natacha qui campe ses personnages dans un atelier textile semblable à celui qu’elle connaît bien. De son nouvel emploi dans un salon de thé, elle tire, en 1934, le roman qui la consacre, Tea Rooms (« femmes ouvrières »), un roman-reportage d’ une surprenante modernité qui s’ inscrit dans la tradition de ce genre littéraire apparu dès les années 1920. Elle deviendra journaliste à temps plein suite à sa publication. » (Sur le site de l’éditeur).

Note : Traduction de Michelle Ortuno.